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Trouver sa douceur dans le chaos : ma définition de l’expatriation

  • Photo du rédacteur: Amé Ly
    Amé Ly
  • 18 nov.
  • 4 min de lecture
Trouver sa douceur dans le chaos : ma définition de l’expatriation

Quand j’ai décidé de partir vivre en Thaïlande, je n’avais pas conscience que je m’engageais dans bien plus qu’un changement de vie : c’était un bouleversement intérieur. L’expatriation n’a rien d’un long fleuve tranquille. Elle déracine, épuise, transforme. Elle confronte à ce qu’on fuit, à ce qu’on cache, à ce qu’on ne veut pas voir.


Et pourtant, au milieu de ce tumulte, elle m’a appris la plus belle des leçons : trouver la douceur dans le chaos.


1. Quand tout s’effondre, il faut apprendre à respirer autrement

Les premières semaines ici ont été un tourbillon.Le bruit, la chaleur, les visages inconnus, le sentiment d’être étrangère partout — même en moi. Je voulais tout comprendre, tout contrôler, retrouver mes repères. Mais la Thaïlande, elle, m’invitait à faire l’inverse : à ralentir, observer, accepter.


J’ai compris que l’expatriation, ce n’est pas seulement apprendre une nouvelle langue ou s’adapter à un autre rythme. C’est réapprendre à respirer, à exister autrement. C’est accepter de ne pas tout maîtriser, de ne pas tout savoir, et de se laisser traverser par les émotions, même les plus inconfortables.


Dans ce désordre intérieur, j’ai commencé à sentir une forme de paix. Pas la paix silencieuse des choses parfaites, mais celle, plus vraie, qu’on trouve quand on arrête de lutter.


2. La douceur ne se trouve pas, elle se cultive

La douceur n’est pas arrivée d’un coup. Elle s’est construite, lentement, entre deux tempêtes. Il a fallu apprivoiser la solitude, les doutes, les remises en question. Il a fallu accueillir les jours où tout semble trop loin : la famille, les amis, les repères. Et pourtant, au cœur de ces absences, quelque chose de neuf a émergé — moi.


J’ai commencé à comprendre que la douceur n’était pas quelque chose à chercher, mais à cultiver à l’intérieur de soi. Dans un café où je retrouvais un peu de calme. Dans le regard de mes enfants quand ils riaient malgré tout. Dans la beauté simple d’un coucher de soleil sur la mer d’Andaman.


C’est dans ces moments suspendus, souvent invisibles, que j’ai trouvé la force de continuer. La douceur, c’est ça : une tendresse envers soi-même, même quand tout bouge autour.



3. L’expatriation, une école de dépouillement

Avant de venir ici, ma vie était pleine. Trop pleine. Trop rapide. Trop bruyante. Vivre en Thaïlande m’a appris à désencombrer : mes placards, mes pensées, mes exigences. Sous les tropiques, on apprend vite que la chaleur et l’humidité ne pardonnent pas l’excès. Il faut alléger. Simplifier. Choisir.


Et finalement, ce dépouillement extérieur est devenu intérieur. J’ai cessé de vouloir prouver, d’attendre des autres qu’ils me valident, d’espérer une reconnaissance extérieure. J’ai appris à vivre plus lentement, plus consciemment, à écouter mes besoins profonds.


C’est sans doute ça, ma définition de l’expatriation : une rencontre brutale avec soi-même, suivie d’une lente reconstruction, plus sincère, plus essentielle.


4. La beauté du chaos

Il y a des jours encore où tout me paraît instable. Des jours où la pluie tombe sans fin, où le manque de mes proches m’étreint, où je me sens sans ancrage car ils ont pris la décision de ne pas comprendre, de ne pas voir, de ne pas parler. Mais ces jours-là, j’ai appris à ne plus fuir. Je m’assois, je regarde le ciel, et je me dis que le chaos fait partie du voyage.


Parce que sans chaos, il n’y aurait pas de transformation. Sans désordre, il n’y aurait pas de renaissance. Et sans épreuves, il n’y aurait pas cette clarté nouvelle, cette douceur que rien ne peut éteindre.


C’est ça, ma vraie découverte ici : la beauté naît du déséquilibre. La lumière ne se trouve que parce qu’on a traversé l’ombre.


5. Trouver son équilibre dans l’impermanence

En Thaïlande, tout change vite. La pluie succède au soleil, les saisons ne durent jamais vraiment, et les émotions se déplacent comme les nuages. J’ai appris à aimer cette impermanence. Elle m’a réconciliée avec l’idée que rien n’est figé, que tout passe, même la douleur.


La douceur, aujourd’hui, c’est mon ancrage. Elle ne dépend plus de ce que j’ai, ni de qui m’entoure. C’est un état d’esprit, une façon de traverser la vie sans se durcir, sans se fermer, même quand le monde semble chaotique.


L’expatriation ne m’a pas changée du jour au lendemain. Elle m’a lentement ramenée à l’essentiel : être bien avec moi-même, ici, maintenant.


La douceur comme choix de vie

Trouver sa douceur dans le chaos, ce n’est pas fuir la réalité. C’est apprendre à la regarder avec bienveillance, à accepter ce qui est, et à y insuffler un peu de lumière chaque jour. Vivre en Thaïlande m’a appris que la douceur n’est pas une faiblesse — c’est une forme de courage. Celui d’aimer malgré tout. Et celui de m'aimer MOI.



Et si tu veux continuer ce chemin vers la féminité douce et consciente, je te recommande une lecture sur La Maison des Filles, un lieu de bienveillance et d’inspiration. Tu peux également contacter Laurence en cliquant ici pour un accompagnement bienveillant et pour te sentir bien dans ton corps et dans ta tête en tant que femme.


Tu peux aussi lire mon article “Apprendre à vivre loin de ceux qu’on aime”, un autre regard intime sur la distance, l’attachement et la liberté émotionnelle.

 
 
 

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